Alain de Penfentenyo. Une cérémonie d’hommage
Mardi 26 février, une cérémonie militaire a rassemblé une vingtaine de militaires, membres du commando de Penfentenyo, des élus du territoire, des membres de la famille de l’officier et les enfants de CM1 – CM2 de l’école Notre-Dame de la Clarté.
Cette cérémonie était organisée par le commando de Penfentenyo et la mairie de Combrit Sainte-Marine pour rendre hommage à Alain de Penfentenyo, officier mort au combat en Indochine le 12 août 1946 à l’âge de 25 ans.
Depuis 1947, un Commando de fusiliers marins porte son nom, il est basé à Lorient et est spécialisé dans les opérations spéciales et aéromaritimes.
Le nom d’Alain de Penfentenyo, au parcours militaire héroïque, est inscrit au Monument aux Morts de Combrit depuis 1977, à la demande de l’UBC. Il y rejoint ses frères François, mort pour la France le 23 mai 1940 à Blaregnies (Belgique), et Tanguy, mort en service aérien commandé le 8 mars 1945 à Turnhill (Grande-Bretagne). Les noms de son cousin Louis de Penfentenyo, fils de son oncle Henri, mort pour la France au Maroc en 1933, et de René Genin, cousin par alliance, sont également inscrits au Monument aux Morts de Combrit.
La famille de Penfentenyo est très présente sur le secteur bigouden et fouesnantais. Très ancienne famille bretonne, les « Penfeunteuniou » ont leur berceau à Sibiril, dans le Léon. Après la Révolution, le nom de la famille « De Penfeunteuniou » devient « De Penfentenyo ». Elle s’installe dans le Sud-Finistère suite à des unions. On retrouve des membres de la famille au Manoir de Kervéréguen à Loctudy, à Clohars-Fouesnant et à Combrit.
En 1910, Hervé (père d’Alain), son frère Henri , sa sœur Gabrielle de Penfentenyo de Kervéréguen et l’époux de celle-ci Antoine Exelmans, amiral, décident la construction de la Villa Tri Men (les trois rochers) à Sainte-Marine. La situation remarquable de l’emplacement les séduit. Elle a vocation à accueillir la famille et tient lieu de résidence secondaire. En 1924, elle devient la propriété exclusive de Henri, oncle d’Alain de Penfentenyo. Henri décède en 1961.
Selon Serge Duigou, historien du Pays Bigouden, la famille de Penfentenyo était très attachée à Sainte-Marine bien que n’y vivant pas à l’année. Bien inséré dans la population, Henri, l’oncle d’Alain de Penfentenyo, a donné des cours de navigation à l’Abri du Marin aux jeunes du pays. En 1975, la Villa Tri Men est vendue au comité d’entreprise du groupe Peugeot et devient alors une colonie de vacances pour les enfants du personnel de l’entreprise. En 2003, Jacques Verlingue réhabilite la Villa Tri Men en hôtel-restaurant, ce dernier « Les Trois Rochers » est étoilé au Guide Michelin.