Bois de Roscouré. Suspension des travaux forestiers
La forêt de Roscouré à Combrit Sainte-Marine a fait l’objet d’importants travaux forestiers en fin d’année 2019. Une entreprise a réalisé des coupes d’éclaircies sur 5 parcelles avec trois objectifs : permettre une régénération naturelle du boisement en feuillus ; diversifier les essences et les classes d’âge ; apporter plus de lumière aux chemins afin qu’ils puissent être plus facilement empruntés par le public. La météo pluvieuse a gorgé d’eau les sols contraignant l’entreprise à sortir des bois. L’Office national des forêts a suspendu les travaux pour éviter la détérioration du sol forestier. En attendant la fin des travaux, certaines portions de la forêt restent interdites pour la sécurité des usagers. La CCPBS a mis en place des chemins de contournement pour la continuité du GR34.
Une forêt gérée
La forêt de Roscouré s’étend sur 110 hectares dont 88 ha appartiennent au Conservatoire du Littoral. Soumis au régime forestier, ce bois bénéficie d’un plan d’aménagement forestier (PAF) réalisé par l’Office National des Forêts (ONF) en 2012. Ce document planifie la gestion de cet espace naturel pour 18 années. L’objectif est double : préserver et améliorer la biodiversité de la forêt et garantir une ouverture au public dans le respect de l’écosystème.
La mise en œuvre de la gestion de la forêt de Roscouré est confiée à l’Office Nationale des Forêts (ONF) et la CCPBS qui réalise de nombreux travaux. Le fil conducteur de ces interventions est la pérennisation des boisements en favorisant la régénération naturelle des feuillus ; la lutte contre les plantes envahissantes ou invasives (sapin pectiné et laurier palme) et la mise en valeur paysagère. La sous exploitation des résineux a engendré un déficit et une concurrence sur les feuillus. Il n’y a pas d’objectif commercial dans la démarche engagée par le Conservatoire du littoral et la Communauté de Communes du Pays Bigouden Sud.
L’exploitation des bois
Les quelque 800 m3 de bois ont été vendus par appel d’offre et l’entreprise retenue pour réaliser ces travaux est la Société forestière Grand Ouest basée à Trémorel (22). Elle a utilisé une tête abatteuse qui permet de prélever les arbres préalablement sélectionnés par l’ONF au moyen de cloisonnements (couloir permettant d’accéder aux coupes) sans circuler sur l’ensemble de la parcelle.
Les arbres abattus, essentiellement des résineux, ont été sélectionnés (sapin pectiné, sapin de Monterey et pin maritime) en prenant garde de laisser les arbres les plus résistants ou encore ceux abritant la faune locale (champignons, pics, chauves-souris, rapaces).
Les branches seront laissées au sol pour permettre ensuite la circulation des engins qui viendront sortir le bois en réduisant au maximum l’impact sur le cheminement. Puis, leur décomposition permettra d’enrichir l’humus du sol et de nourrir les arbres au profit desquels la coupe a été réalisée.
Les arbres abattus ont été coupés en diverses longueur et triés selon des qualités différentes qui alimenteront les entreprises bretonnes. La sortie des bois nécessite d’utiliser des engins mécanisés tels que le porteur forestier. Au regard du poids de ces machines et de la pluviométrie des dernières mois, l’ONF a estimé qu’il fallait suspendre momentanément les travaux d’évacuation des bois pour ne pas détériorer les sols forestiers gorgés d’eau. Les travaux reprendront dès que les sols auront séchés.
L’accessibilité de la forêt
A l’issue des travaux, l’entreprise remettra en l’état les cheminements pédestres empruntés par les engins forestiers et sécurisera les éventuelles branches en suspens. En attendant la fin des travaux, certaines portions de la forêt restent interdites à la fréquentation du public par arrêté municipal afin d’éviter la mise en danger des usagers du site. La Communauté de communes du pays bigouden sud a mis en place un chemin de contournement afin d’assurer la continuité du GR 34.
photo d’archives